La DGFiP vient, enfin, de donner un accès libre à la donnée « Demande de Valeurs Foncières », qui recense les mutations foncières et immobilières à titre onéreux. Les 5 dernières années, 2014 à 2018, sont disponibles sur le site data.gouv.fr. Dans leur grande mansuétude, les services fiscaux donnent accès à une donnée brute… c’est-à-dire intraitable par le commun des mortels (fichiers .txt), sans compter les nombreuses limites d’utilisation recensées par le guide du GnDVF : Heureusement, des applications proposées par etalab.gouv.fr ou meilleursagents.com proposent déjà une application, qui permettra à chacun de scanner, depuis son lit et équipé de son smartphone, le prix de l’appartement ou de la maison de son voisin… »
Pour autant, ces applications vont-elles permettre de comprendre immédiatement le marché ? D’estimer la valeur de son bien depuis son lit ? Rien n’est moins sûr : l’ouverture des données ne règle pas les enjeux de la segmentation des marchés et de la distribution statistique des prix comme l’avaient montré Casanova et al. (2017, Deux bases de données, aucune référence de prix. Comment observer les prix immobiliers en France avec Dvf et Perval ?, RERU)
Il n’a donc jamais été aussi important de mettre en avant les dilemmes méthodologiques de l’observation foncière et immobilière, ce qui questionne en creux l’opacité des méthodes utilisées pour construire des références de prix.

https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/demandes-de-valeurs-foncieres/