Le prix médian [1] au m² des terrains à bâtir vendus en 2020 en province (95 €/m²) a connu une hausse annuelle de +4% par rapport à 2019. Seule la région Grand Est a enregistré une diminution des prix des parcelles (95 €/m²) de -7%. En Provence-Alpes-Côte d’Azur les prix ont augmenté dans les mêmes proportions qu’en province (180 €/m²) mais bien davantage en Normandie (75 €/m²), où la hausse atteint +16% sur un an (après +12% en 2019). Néanmoins, les prix au m² étant généralement plus élevés pour les plus petits terrains, cette hausse peut s’expliquer en partie par une baisse en parallèle de la superficie médiane des parcelles de -7% (de 730 m² en 2019 à 680 m² en 2020). En province, la superficie médiane est passée de 665 m² en 2019 à 645 m² en 2020, soit une diminution de -3% sur un an.
Sur le périmètre restreint des plus grandes aires d’attraction des villes, les prix des terrains à bâtir vendus en 2020 (140 €/m²) ont légèrement augmenté, enregistrant +3% sur un an. À l’instar de 2019, Montpellier (390 €/m²), Marseille – Aix-en-Provence (320 €/m²) et Genève – Annemasse (250 €/m²) restent les aires les plus onéreuses et, à l’inverse, celles de Limoges (25 €/m²), Pau (55 €/m²) et Poitiers (65 €/m²), les plus abordables. La hausse annuelle de prix [2] modérée enregistrée en 2020 sur l’ensemble des 44 aires retenues cache cependant de fortes disparités au sein du territoire :
- 20% des aires enregistrent une évolution annuelle de prix négative, comme par exemple à Perpignan (-4%) ou Toulon (-7%). Les aires de Chambéry et Le Havre se distinguent par des baisses de prix de plus de -15%. Ces évolutions peuvent en partie s’expliquer par une évolution de la typologie des terrains à bâtir vendus. À titre d’exemple, dans l’aire de Chambéry, la part de terrains à bâtir vendus situés en couronne de l’aire est passée de 79% des ventes en 2019 à 92% des ventes en 2020. Cette évolution s’est effectuée au détriment des terrains à bâtir vendus au sein de la commune-centre de Chambéry et des autres communes du pôle principal, entrainant ainsi également une augmentation de la superficie médiane des terrains vendus.
- Limoges, Genève – Annemasse et Caen font partie des 20% des aires qui affichent des prix stables (entre -2% et +2% sur un an).
- 60% des aires connaissent une évolution annuelle positive. Les prix au m² des parcelles dans les aires d’Avignon, Angers, Lyon et Clermont-Ferrand gagnent environ +5%. Celles de Dijon, Reims et Lille se distinguent par des hausses de prix d’au moins +20%. On peut noter que dans l’aire de Reims, la part des terrains à bâtir vendus à Reims et dans les autres communes du pôle principal a augmenté, passant de 2% en 2019 à 8% en 2020. Alors que dans les aires de Dijon et Lille, la répartition des ventes de terrains à bâtir est restée quasi stable entre 2019 et 2020.
- Méthode : La base de données Perval, alimentée par les actes de vente des biens immobiliers des notaires de France, recense les ventes immobilières de tous types en province et fournit le prix réel des biens immobiliers. Un terrain à bâtir est défini ici comme un terrain viabilisable ou viabilisé, acquis par un particulier pour la construction d’une maison individuelle résidentielle ou mixte, non encombré et d’une superficie de 50 à 5 000 m². Le prix est le prix net perçu par le vendeur. La superficie est la surface cadastrale ou mesurée par le géomètre. Les prix médians au m² des terrains à bâtir vendus en 2019 avaient été proposés à l’échelle du zonage des « Aires urbaines » défini par l’Insee en 2010. En 2020, ce zonage a été redéfini par l’Insee, donnant lieu au nouveau zonage des « Aires d’attraction des villes » dont la définition est disponible sur https://www.insee.fr/fr/information/4803954. Les 44 aires d’attraction des villes retenues font partie de celles qui enregistrent une population d’au moins 250 000 habitants. Au sein de chacune des aires d’attraction des villes, les communes peuvent être regroupées en 4 catégories : « Commune-centre », « Autre commune du pôle principal », « Commune d’un pôle secondaire » et « Commune de la couronne ».
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[1] Le prix médian au m² est tel que la moitié des ventes est réalisée à un prix au m² inférieur. L’évolution du prix médian au m² est susceptible d’être impactée par une évolution concomitante de la typologie des biens vendus (localisation, superficie, etc.).
[2] L’ensemble des calculs est réalisé sur la base des prix médians.Retrouvez les études et statistiques immobilières sur le site : https://www.immobilier.notaires.fr/