Face à une marginalisation historique, les paysanneries andines ont développé diverses stratégies d’adaptation et de résistance, les nouveaux circuits alimentaires de proximité (CIALP) en constituant une forme récente. Ces derniers interrogent sur de nouvelles relations entre les paysans et les marchés, la société et les territoires. Ils émergent dans de nouveaux contextes sociopolitiques dans lesquels sont mis à l’agenda la souveraineté alimentaire, l’agriculture paysanne, l’économie solidaire et l’agroécologie, et s’inscrivent dans de nouvelles dynamiques socio-spatiales associant des paysans et une diversité d’autres acteurs. La thèse défendue est celle d’une contribution des CIALP à la reconnaissance des paysanneries andines. À travers une approche géographique, en mobilisant des sources et des données de terrain nombreuses et diverses, nous analysons, d’une part, les paysanneries, les sociétés andines et les CIALP dans leur environnement global et à l’échelle du temps long, et, d’autre part, les trajectoires d’émergence et de développement des CIALP sur la base études de cas dans trois territoires en Équateur, au Pérou et en Bolivie. En analysant les dynamiques d’activation et de construction de proximités géographiques et socio-économiques, nous montrons par quels processus les CIALP contribuent à la requalification positive du rôle et de la place des paysanneries dans l’espace et la société. Les paysans sont reconnus progressivement, par eux-mêmes, par la société et par les pouvoirs publics, comme des acteurs de systèmes alimentaires territorialisés et durables.
Université
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Rennes, Agrocampus Ouest
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Discipline
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Sciences humaines et sociales
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Date soutenance
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11-07-2017
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Directeurs de thèse
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Guy Durand, Pierre Gasselin
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Articles liés à la thèse
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Avec Pierre Gasselin et Guy Durand, Circuits alimentaires de proximité dans les Andes. Vers une reconnaissance de l’agriculture familiale et paysanne, Économie rurale 2014/5 (n° 343)
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