Depuis 2012, le gouvernement français porte une stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte tournée vers la relocalisation des enjeux bâtis, associée à un projet de territoire. Au Québec, une telle stratégie n’a pas été élaborée, mais des habitations sont ponctuellement déplacées ou détruites en situation d’urgence. Cette thèse de doctorat analyse la façon dont la question du recul des enjeux est abordée en France et au Québec. Un premier bilan des expériences passées révèle que la relocalisation telle qu’envisagée par le gouvernement français s’est rarement concrétisée. Face à ce constat, l’objectif de cette recherche est de confronter les idées soutenues par les gouvernements à travers leurs politiques publiques aux réalités du terrain et d’identifier les freins et les possibilités de mise en oeuvre d’un projet de territoire intégrant la relocalisation. Pour cela, une enquête a été menée auprès d’acteurs institutionnels d’une part, et d’habitants de municipalités exposées en France et au Québec d’autre part. Ces enquêtes révèlent des dissemblances dans la façon d’aborder le recul par les gouvernements et les acteurs institutionnels, qui sont à relier à des différences fondamentales de l’action publique dans les deux territoires. Mais, la mise en oeuvre de cette option soulève aussi de nombreuses questions communes, en matière de finances, de gestion du foncier et d’acceptabilité sociale. Les freins majeurs identifiés concernent la gouvernance d’un projet de recul anticipé, qui repose sur une idée impopulaire et relève du long terme. Les intérêts portés à différentes échelles semblent actuellement suffisamment antagonistes pour compromettre l’émergence d’un projet de territoire intégrant la relocalisation. Néanmoins, une proposition de loi en France et une évolution récente de l’action du gouvernement québécois ouvrent de nouvelles perspectives.
Université
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Brest
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Discipline
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Géographie
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Date soutenance
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01-06-2017
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Directeur/trice de thèse
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