Résumé (auteur/e). Les activités logistiques sont des leviers de la performance des systèmes productifs ainsi que d’importants générateurs d’emplois. Néanmoins, par les flux qu’elles impliquent ainsi que par les fixités qui la soutiennent (infrastructures, équipements, bâtiments, etc.), ces activités sont des sources de nuisances pour les territoires. Afin d’attirer les activités logistiques tout en limitant leurs nuisances, les acteurs publics – particulièrement locaux – y déclinent un certain nombre d’outils de régulation. Une politique publique est particulièrement mobilisée à cet effet, encouragée par l’exigence de report modal qu’implique le nouveau référentiel guidant l’action publique fondé sur la durabilité : la zone d’activité logistique, zone économique avec ses équipements propres aménagée en vue d’accueillir des activités logistiques. Cette thèse s’intéresse à l’articulation entre ces politiques d’aménagement et les dynamiques de développement économique des territoires. La première partie de ce travail met notamment en évidence trois rôles distincts que peuvent jouer ces zones d’activité logistique, deux rôles externes directs et indirects, et un rôle interne. Par la mobilisation de différentes méthodes et données originales, la deuxième partie de ce travail vise à tester la validité empirique de ces rôles. Le résultat majeur de ce travail de thèse est qu’en raison de la nature de l’activité logistique – qui s’inscrit dans des chaînes et des réseaux élargis – les retombées économiques indirectes imputables aux zones d’activité logistique sont relativement faibles
Principales conclusions (auteur/e).
Hypothèses :
1 : les zones d’activités logistiques sont des supports d’activités directement basiques
H2 : les zones d’activités logistiques sont des supports d’activités indirectement basiques
H3 : les zones d’activités logistiques sont des supports d’économies d’agglomération
Résultats principaux :
R1 : les zones d’activités logistiques sont des supports d’activités directement basiques : 85% des activités présentes sur ces zones sont basiques, mais seulement 63% du personnel est local
R2 : les zones d’activités logistiques ne sont pas des supports d’activités indirectement basiques : les activités présentes sur ZAL ne semblent pas améliorer la performance des tissus économiques locaux
R3 : les zones d’activités logistiques peinent à générer des synergies horizontales, sources d’économies d’agglomération
Peu de retombées économiques indirectes (REI) au niveau local : la zone d’activités logistiques associée à une image de « cathédrale dans le désert »
Université | Paris Est |
Discipline | Sciences économiques |
Date soutenance | 27/09/2017 |
Directeur/trice de thèse | Corinne Blanquart |
Mots-clés | Zone d’activité logistique ; retombées économiques indirectes ; développement régional ; théorie de la base économique ; économies d’agglomération ; proximités |
Accès en ligne | https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01674814 |
Articles/WP liés à la thèse | Launay P. et Bounie N. (2017). Location of less than truckload transport terminals in French Metropolises, METRANS International Urban Freight Conference, Long Beach
Bounie N. et Blanquart C. (2016). Logistics centers and agglomeration economies: logistics clusters or co-located logistics activities? The French case, 14ème WCTR, Shanghai Bounie N. et Blanquart C. (2017). Les zones d’activité logistique : clusters ou co-localisation d’activités logistiques, Logistique & Management, Numéro Spécial « Stratégies logistiques et territoire », 23 p. |
Thèmes : développement urbain, zone d’activité logistique, métropole, développement durable