Les zones urbaines ‘fantômes’ de Hanoi (Vietnam). Éclairage sur le (dys)fonctionnement d’un marché immobilier émergent

    (), article 882, 15 janvier 2019

    Présentation (FED) : Au début des années 1990, dans le prolongement des réformes ayant placé le Vietnam sur la voie de l’économie de marché à orientation socialiste », un marché immobilier est réapparu dans les grandes villes du pays. À Hanoi, le marché immobilier est, depuis sa réémergence, particulièrement volatile et marqué par une succession de cycles d’emballement-récession. C’est dans ce contexte qu’ont émergé, à la fin des années 2000, des zones urbaines dites « fantômes ». Leur analyse met en lumière le « virage immobilier » pris par l’État-parti vietnamien. Ce virage s’est notamment traduit par l’adoption et la promotion, par les autorités étatiques, d’un nouveau modèle de production de l’espace urbain appelé « Nouvelles zones urbaines », par la monétisation de la ressource foncière et son accaparement par nombreux acteurs économiques (étatiques ou non) étroitement liés aux sphères politico-administratives.

    Abstract (authors) : Au début des années 1990, dans le prolongement des réformes ayant placé le Vietnam sur la voie de l’« économie de marché à orientation socialiste », un marché immobilier est réapparu dans les grandes villes du pays. À Hanoi, ville sur laquelle porte cet article, le marché immobilier est, depuis sa réémergence, particulièrement volatile et marqué par une succession de cycles d’emballement-récession. C’est dans ce contexte qu’ont émergé, à la fin des années 2000, des zones urbaines dites « fantômes ». À partir d’une approche empruntée à l'économie politique, l’analyse de l’apparition de ces zones « fantômes » met en lumière le « virage immobilier » pris par l’État-parti vietnamien. Ce virage s’est notamment traduit par l’adoption et la promotion, par les autorités étatiques, d’un nouveau modèle de production de l’espace urbain appelé « Nouvelles zones urbaines », par la monétisation de la ressource foncière et son accaparement par nombreux acteurs économiques (étatiques ou non) étroitement liés aux sphères politico-administratives. Ce travail révèle comment ces singularités de l’environnement politico-économique vietnamien ont façonné les pratiques en matière de développement urbain au cours des années 2000.

    Lien : https://journals.openedition.org/cybergeo/31466