Does the built environment shape commuting? The case of Lyon (France)

    (), article 976, 22 avril 2021

    Abstract (authors) : L’environnement construit est-il le facteur le plus influent sur les comportements de mobilité quotidienne quand on le compare aux caractéristiques socio-économiques individuelles ? Cet article propose des estimations quantitatives de ces différents effets à la fois sur les distances parcourues et le choix de mode de transport pour le navettage domicile-travail dans un contexte urbain européen, tout en utilisant une méthodologie des plus récentes. Huit indicateurs de l’environnement construit et social sont identifiés afin de construire une typologie des localisations résidentielles, laquelle donne une représentation enrichie de la diversité spatiale et sociale des localisations. Afin de démêler les influences de l’auto-sélection résidentielle et de l’environnement construit, nous mettons en œuvre la méthode de sélection d’échantillon et une nouvelle méthode d’appariement (« coarsened extact matching »). L’effet contrôlé de l’environnement construit sur les distances de navettage apparaît modeste car la croissance de distance qui peut être lui imputée en comparant la banlieue ou le périurbain au centre va de 10 à 20%. Cette influence est moindre que celle de caractéristiques individuelles telles la disponibilité d’une voiture et la qualification professionnelle. L’effet de l’environnement construit sur le choix du mode de déplacement est également modeste avec une hausse de 20%pt de la part de la voiture et une baisse de 10%pt de la part des transports publics. Cet effet vient derrière celui de la disponibilité d’une voiture. Ces résultats montrent l’importance primordiale d’influencer directement l’usage de la voiture, si ce n’est sa possession, dans un contexte européen, et relativisent l’effet de l’aménagement sur la réduction de l’usage de l’automobile en zone urbaine.

    Lien : https://journals.openedition.org/cybergeo/36629