Conversion urbaine de terres et métropolisation du territoire

    (), 2020/5 (Décembre), pages 859 à 886

    Abstract (authors) : La conversion urbaine de terres non bâties fait l’objet d’un débat social où la préservation des ressources agricoles et de l’environnement s’opposent aux besoins de logements et de locaux d’entreprises. Notre contribution concerne les déterminants spatiaux de cette question. Nous utilisons une nouvelle base de données issue des fichiers fiscaux (2009-2017), exploitée par CEREMA, qui fournit des données au niveau communal. La conversion urbaine de terres non bâties est très inégalement répartie dans l'espace. Pour analyser ses déterminants, un modèle économétrique est estimé par la méthode des variables instrumentales. Les résultats montrent que l’urbanisation est d’autant plus forte que les unités urbaines sont grandes. Elle opère surtout par construction sur des parcelles agro-forestières dans les métropoles, où les ressources foncières sont rares et chères. D’autres variables géographiques, parmi lesquelles le littoral, ou d’autres aménités, comme le climat, contribuent à accroître les conversions urbaines de terres.

    Lien : https://www.cairn.info/revue-d-economie-regionale-et-urbaine-2020-5-page-859.htm?contenu=article