Argumentaire Les crises environnementales globales (changements climatiques, érosion de la biodiversité, déconnexion des sociétés à la nature notamment) produisent aujourd’hui un contexte d’urgence impérieuse à agir. L’aménagement des territoires est à la fois une cause de ces crises et un secteur d’intervention pour en contrer les conséquences (IPBES, 2019 ; IPCC, 2023). Jusqu’alors, la prise en compte de la nature dans les arbitrages de l’aménagement du territoire était l’apanage d’acteurs volontaristes (collectivités comme acteurs privés), dépendants de projets politiques ou recherchant l’exemplarité. Cette prise en compte a longtemps été promue au nom des services rendus par la nature aux sociétés (Maris, 2014). Ainsi, les services écosystémiques (Méral et Pesche, 2016) et les solutions fondées sur la nature (Couvet, 2022) ont été les deux principaux leviers mobilisés au 21ème siècle pour transformer les pratiques aménagistes, lesquelles visaient jusqu’alors à organiser le fonctionnement de l’espace au service des sociétés et reposaient donc principalement sur l’anthropisation, parfois raisonnée, de la nature. Cela s’est traduit par une attention forte portée aux questions techniques : ingénierie énergétique ou thermique pour lutter contre le changement climatique ou s’y adapter, ou ingénierie écologique lorsque la nature est considérée comme un objet technique. (…) Les propositions de communication (environ 500 mots) sont à déposer sur le site contrenature.sciencesconf.org avant le 14 juin 2024.
Le foncier des infrastructures
Dans la lignée des questionnements soulevés sur le financement des infrastructures dans le dossier sur les plus values foncières, nous reprenons ci dessous les réflexions de Natacha Aveline, Jean-Baptiste Frétigny et Juliette Maulat qui introduisent un numéro...