Résumé de l’auteur/e. Dans le secteur agricole des économies d’Afrique Sub-Saharienne le déficit d’investissements et les faibles rendements observés sont souvent imputés à l’absence de sécurité foncière du fait d’un cadre foncier largement marqué par la prégnance des droits locaux, dits coutumiers. Ainsi, plusieurs pays, dont le Bénin et l’Ethiopie, ont lancé des programmes d’enregistrement des droits coutumiers en s’appuyant sur les communautés locales. Ces dispositifs sont peu coûteux à mettre en place. Ils consistent, après des opérations préalables de délimitation et de bornage, à enregistrer l’ensemble des droits réels qui s’appliquent aux terres cultivées. Les travaux présentés dans cette thèse étudient l’impact de ces programmes sur le bien être des ménages. Les résultats indiquent que les activités de démarcation des terres libèrent des ressources préalablement utilisées par les ménages pour sécuriser leurs terres. Nous observons également que les ménages anticipent le début des activités d’enregistrement des droits fonciers puis prennent des mesures préventives visant à sécuriser l’enregistrement de leurs droits fonciers. Ce type d’anticipation diminue l’accès à la terre pour les femmes et pourrait biaiser l’évaluation d’impact des programmes d’enregistrement des droits fonciers.
Mots-clés |
Sécurité foncière, enregistrement foncier, investissement agricole, question de genre, plans fonciers ruraux, Afrique |
Articles/WP liés à la thèse |
Goldstein M., K. Houngbedji, F. Kondylis, M. O’Sullivan and H. Selod, 2015. “Formalizing Rural Land Rights in West Africa: Early Evidence from a Randomized Impact Evaluation in Benin”, Policy Research Working Paper Series 7435, The World Bank. |
CV de l’auteur/e |
http://www.parisschoolofeconomics.eu/docs/houngbedji-kenneth/resume- houngbedji-kenneth.pdf |
Université |
Paris, EHESS |
Discipline |
Analyse et politique économiques |
Date |
13-02-2015 |
Directeur/trice de thèse |
Denis Cogneau |