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Direction(s) :
- Bouziane Semmoud
- Antoine Da Lage
- Université(s) :
- Paris Vincennes-Saint Denis
Laboratoire : Laboratoire dynamiques sociales et recomposition des espaces
Résumé : Parce que, plus qu’un simple phénomène - le feu comme outil amarqué l’espace et les paysages - s’intéresser aux perceptions et représentations du risque d’incendie de forêt revient à interroger les rapports hommes-milieux. Il devient possible de rendre compte de la manière dont les acteurs pensent, vivent, perçoivent et conçoivent leurenvironnement. Et si le risque d’incendie n’était qu’un prétexte pour imposer un projet de territoire ? Cette approche critique permet de comprendre comment s’articulent lesdimensions matérielles et immatérielles, sur les espaces vécus. Il ne s’agit plus d’assurer une meilleure protection contre l’aléa mais de décrypter les enjeux du passage de la représentation du feu, comme phénomène, à l’incendie, comme risque. Cela conduit à remettre en questionle statut ontologique du risque, en cherchant ce qui le définit désormais comme l’instrument d’une construction socio-spatiale. Faute d’entretien, les espaces boisés augmentent, favorisantla fermeture des paysages. Ces modifications engendrent des structures spatiales vulnérableset suscitent de nouvelles représentations de l’environnement. Il apparaît alors que le problème n’est pas tant le feu mais plutôt La Forêt méditerranéenne en tant que ressource à préserver. Sa protection s’accompagne d’une prise de possession des territoires. En quoi est-elle unenjeu ? Elle est ce « paradis perdu » qu’il faut retrouver. Et, surtout, un capital à préserver qui fait le prix du foncier et de l’immobilier.
Lien : http://www.theses.fr/2015PA080049/document (Lien de téléchargement)