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École doctorale : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre)
Laboratoire : Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre)

Résumé : Pour la recherche historique, la conquête musulmane de la péninsule Ibérique a toujours constitué une frontière. Les sources léguées par la période wisigothique restent pour la plupart théoriques, mais dès après la conquête, et mis à part le vide documentaire qui caractérise le VIIIème siècle, les documents se multiplient à un rythme exponentiel. Dans cette riche documentation, on relève tout particulièrement les transactions concernant les biens fonciers : ce sont ces pièces-là qui concentrent l’essentiel de l’information judiciaire. L’exercice de la justice a été pour l’historiographie un instrument précieux et essentiel, qui a permis de définir les divers pouvoirs à l’œuvre dans le monde médiéval. Et pourtant, il y a trente ans encore, le sujet n’était abordé que de façon marginale et indirecte. Les études sur la résolution des conflits ont ensuite permis de mieux situer les relations de pouvoir, et elles ont mis au jour d’autres relations entre les acteurs de la sphère judiciaire. Le propos de ce travail consiste, par l’étude systématique de la documentation qui nous est parvenue, à analyser des éléments clé : les actes et les acteurs des résolutions de conflits dans les royaumes du nord-ouest de la péninsule Ibérique, entre le VIIIème siècle et l’année 1035. Analyse qui s’appuie sur la documentation écrite, dans sa double fonction d’instrument de la procédure judiciaire, et d’élément de recherche pour les historiens. Il est évident que les sources judiciaires ne peuvent offrir un panorama complet de la conflictualité en général, ou de la résolution des conflits : nous nous sommes donc attachés dans notre analyse à bien comprendre et saisir tous les éléments liés à une pratique judiciaire, dans le cadre de son expression écrite.

Lien : https://bdr.parisnanterre.fr/theses/internet/2020/2020PA100106/2020PA100106.pdf