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Direction(s) :
- Jean-Alexandre Pouleur
- Université(s) :
- Université de Mons
Résumé : La thèse propose une plongée sensible, guidée par la parole citoyenne, dans les méandres de six quartiers populaires du Hainaut franco-belge. Elle part de l’investigation des puissants paradoxes qui caractérisent ces lieux pour, telle une provocation, interroger le projet urbain et soulever des matières à penser pour les concepteurs, politiques et responsables de la ville en général. Que nous apprennent ces quartiers et leur manière singulière de traverser les brutales transitions sociale, économique et environnementale du passé ? Ont-ils construit des défenses, des formes de résilience ? Comment sont-ils capables d’affronter les enjeux propres à notre époque ? La recherche s’appuie sur des enquêtes et des campagnes d’immersion de terrain pour tenter de définir ce que serait un projet populaire qui ménage ces lieux de vie et de travail, et d’observer en quoi il s’adosse à la parole et à l’acte de l’habitant. Via une approche transdisciplinaire entre architecture, urbanisme, sociologie et anthropologie, la thèse identifie deux conditions essentielles à la mise en place de ce projet populaire. La première serait la compréhension de trois tensions ambivalentes qui tissent la vie de quartier : entre l’objet spatial et l’objet social, entre la cage qui enferme et le cocon qui protège, entre le stigmate qui pénalise et l’identité qui porte. La deuxième serait l’identification, puis la valorisation, au cœur de ce jeu de tensions, de ressources ancrées capables de participer à l’épanouissement social et urbain de ces portions fragiles de la ville.
Lien : https://orbi.umons.ac.be/bitstream/20.500.12907/46046/1/20230616_TH%c3%88SE_LarissaRomarizPeixoto.pdf