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Date de soutenance: 07/12/2015
École doctorale : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Tours)
Laboratoire : École polytechnique universitaire (Tours)

Résumé : Nos résultats montrent que les délaissés constituent un réservoir de biodiversité urbaine, plus de 500 espèces végétales y trouvant refuge. Le gradient d’urbanisation influence les communautés floristiques aussi bien d’un point de vue taxonomique que fonctionnelle). Par ailleurs, les délaissés présentent des connectivités plus ou moins importantes, qui doivent être renforcées pour favoriser leur contribution aux continuités écologiques. Pourtant ces espaces sont peu considérés dans les textes juridiques. Les documents stratégiques de planification territoriale présentent quant à eux les opportunités que peuvent représenter les délaissés pour densifier les villes, très rarement pour favoriser la biodiversité ou les continuités écologiques. Par ailleurs, les délaissés sont majoritairement pensés dans une vision future. Leur état actuel, d’espace végétalisé durant leur temps de veille, n’est pas mentionné. Les enquêtes présentent les mêmes conclusions : les délaissés offrent des potentialités pour l’aménagement, mais ils ne représentent pas une priorité écologique. Il parait donc nécessaire de valoriser les délaissés urbains en tant que supports de biodiversité. La dernière partie de notre recherche consiste à émettre des préconisations pour la prise en compte des délaissés dans les politiques favorisant la biodiversité et les continuités écologiques, notamment la TVB. Ceci nécessite d’une part de hiérarchiser les délaissés selon leur contribution à la biodiversité et aux continuités écologiques et d’autre part de connaitre leur vocation future : un nombre important de délaissés participe aux TVB, mais une grande majorité d’entre eux sont voués à être urbanisés. Nous avons, selon ces résultats, créé un schéma d’aide à la décision quant aux actions potentiellement réalisables sur les délaissés. Une reconnaissance de leur potentiel écologique permettrait de répondre à la demande sociale d’espaces de nature en ville. Toutefois, les délaissés sont peu considérés dans la ville, du fait de leur caractère variable dans l’espace et dans le temps. C’est pourquoi les actions que nous proposons, de divers types et de différentes temporalités, permettent de donner une place aux délaissés, en tant qu’espaces dynamiques et multifonctionnels, au sein des villes.

Lien : http://www.applis.univ-tours.fr/theses/2015/marion.brun_5590.pdf