Résumé (auteur/e). En Afrique sub-saharienne, l’insécurité foncière associée aux régimes de droits fonciers dits “coutumiers” ainsi que la sous-utilisation d’intrants modernes sont deux facteurs souvent évoqués comme limitant le potentiel agricole de l’Afrique. Sur cette base, les décideurs politiques ont pensé et mis en place des interventions visant à individualiser le droit de la terre et à promouvoir l’adoption d’intrants améliorés. Cette thèse utilise des données originales collectées en République Démocratique du Congo pour étudier deux exemples de politiques publiques s’inscrivant dans cette lignée et mises en oeuvre à 50 ans d’intervalle. Elle montre qu’elles ont eu des implications de court terme et de long terme allant bien au-delà de celles qui sont généralement attendues. Les deux premiers chapitres s’intéressent à une politique mise en oeuvre durant la dernière décennie de la colonisation belge qui entraîna l’individualisation de terres communales et leur allocation à des familles individuelles. Ils utilisent une expérience naturelle pour étudier ses implications sur les structures sociales et les mécanismes coutumiers de résolution des conflits. Le troisième chapitre s’intéresse à une politique récente de subvention d’intrants agricoles. En utilisant une expérience aléatoire, il montre que l’intervention a conduit à une augmentation de l’utilisation de semences améliorées, et analyse ses conséquences sur les décisions d’allocation des ressources en terre et en travail par les ménages.
Université | Paris sciences et lettres |
Discipline | Analyse et politique économiques |
Date soutenance | 16/03/2018 |
Directeur/trice de thèse | Karen Macours, Sylvie Lambert |
Mots-clés | Politique agricole, droit foncier, rapport foncier, usage des sols, propriété foncière, Congo |
Thèmes : droit foncier, patrimoine foncier et propriété foncière, utilisation du sol, forêt, agriculture
Régions : Congo