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Direction(s) :
- Jean-Philippe Tonneau
- Jean-Yves Jamin
- Université(s) :
- Montpellier 3
Laboratoire : Gestion de l'Eau- Acteurs et Usages / UMR G-EAU
Résumé : Qui prendra ma terre ? L’Office du Niger, des investissements internationaux aux arrangements fonciers locaux. La crise alimentaire mondiale de 2008 a provoqué un mouvement d’investissements fonciers à grande échelle. En Afrique de l’Ouest, l’Office du Niger (ON) est un cas emblématique des aux investissements fonciers dans l’irrigation. 45 000 exploitations familiales y exploitent 100 000 ha de rizières sur lesquelles ils n’ont jamais obtenu de droits fonciers. Faute de capitaux, l’Etat malien a fait appel aux investisseurs, privés et publics, nationaux et étrangers, pour atteindre l’objectif d’un million d’ha irrigués visé depuis 1932. De nouvelles règles facilitent leur accès à la terre. L’arrivée des investisseurs et les risques d’accaparements ont donné le signal d’une course à la terre où les différents acteurs, investisseurs, paysans, petits et hauts responsables de l’Etat, mettent en oeuvre des arrangements fonciers informels. La thèse montre que ces arrangements ont leurs racines dans l’évolution historique du foncier. Elle analyse le développement des arrangements fonciers en tant que processus d’adaptation à des règles contraignantes ne permettant pas aux acteurs d’atteindre leurs objectifs. Trois types d’arrangements ont pu être identifiés : des arrangements coopératifs, des arrangements néo-coutumiers et des arrangements spéculatifs. A travers l’analyse des jeux d’acteurs, la thèse souligne l’importance du rôle des acteurs, mais aussi du contexte socio-politico-spatial dans la construction des arrangements fonciers.
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