Cybergéo (2021), article 981, 14 juin 2021
Abstract (authors) : Cet article examine les effets de différents scénarios de localisations résidentielles périurbaines sur les émissions de CO2 liées à la mobilité quotidienne. Ces scénarios sont étudiés sur deux territoires périurbains assez contrastés, l’un dépendant d’une métropole dont l’aire urbaine compte 2,3 millions d’habitants (Lyon) et l’autre d’une métropole un peu moins peuplée et au dynamisme différent (Strasbourg). Les scénarios étudiés portent une attention particulière aux politiques de polarisation de l’urbanisation, faisant l’hypothèse qu’en matière d’urbanisme et d’aménagement, l’enjeu est moins dans la densification que dans la localisation résidentielle. Il apparaît que les effets de la concentration de la population sur quelques pôles périurbains sont singulièrement limités du point de vue de la réduction des émissions de CO2. Ces faibles performances, cumulées aux coûts sociaux et politiques de leur réalisation éventuelle, rendent ces scénarios peu pertinents pour la décarbonation de la mobilité quotidienne, surtout en comparaison des effets potentiels des politiques centrées sur les comportements de mobilité. Ces dernières permettent en effet d’atteindre les objectifs de décarbonation de la mobilité dans le périurbain sans remettre massivement en cause la structure héritée de l’urbanisation en France. L’article s’interroge pour finir sur le rôle potentiel de l’aménagement dans la mise en œuvre de telles politiques centrées sur la mobilité.
Lien : https://journals.openedition.org/cybergeo/36910