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    (), Volume 74, August 2022, 127661

    Présentation (FED) : La verdure urbaine dans les villes est importante pour la santé humaine, pour des villes résilientes et durables, ainsi que pour la flore et la faune. L'importance de la verdure urbaine est soulignée dans de nombreuses politiques mondiales, nationales et locales. Cependant, l'augmentation rapide de l'étalement et de la densification des villes dans le monde a réduit l'accès, la disponibilité et la qualité des espaces verts urbains. Selon la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), les villes "ne savent pas comment intégrer la nature et la contribution de la nature aux personnes dans la planification urbaine". Cette lacune s'explique peut-être par le fait que les urbanistes, les architectes, les architectes paysagistes (concepteurs urbains) et les écologistes urbains (protecteurs de la nature) ont une vision différente de la nature en ville. En outre, peu d'études sur les villes se concentrent sur la nature et l'écologie. Dans cet article, les auteurs soulignent la nécessité de développer de nouveaux designs et des approches de conservation de la nature qui favorisent la biodiversité dans les villes. La science-fiction (SF) et la science ont l'habitude de s'inspirer mutuellement et de susciter des solutions innovantes. Par exemple, les superproductions de SF ont influencé l'engagement des gens vis-à-vis du changement climatique. Ils évaluent comment 44 des films de SF américains les plus vus dépeignent la nature dans les villes, notamment la diversité des espèces et la façon dont les personnages interagissent avec la nature. Ils révélent que ces films ont tendance à ignorer la nature dans leurs représentations des villes du futur. Si la nature est représentée dans la SF, elle est très similaire aux villes contemporaines avec des pelouses en monoculture et des jardins ornementaux. De plus, les films de SF ne décrivent pas de moyens innovants pour inclure la nature dans les paysages urbains, ils illustrent des décors irréalistes dépourvus de fonctions écologiques de base (par exemple, les pollinisateurs), et leurs personnages n'interagissent pas avec la nature lorsqu'elle est représentée ou ne font qu'encadrer la scène comme une façade. Ils suggérent que les concepteurs urbains, les écologistes urbains et les artistes de SF collaborent pour imaginer comment intégrer la nature et la biodiversité dans les représentations des villes du futur, une stratégie qui pourrait contribuer à changer les normes relatives à la verdure urbaine.

    Abstract (authors) : Urban greenery in cities is important for human health, for resilient and sustainable cities, and for flora and fauna. The importance of urban greenery is highlighted in numerous global, national and local policies. However, the rapid increase of urban sprawl and densification globally has reduced access, availability and quality of urban greenery. According to the Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services (IPBES), cities “do not know how to incorporate nature and nature contribution to people into city planning”. Perhaps this limitation is because urban planners, architects, landscape architects (urban designers) and urban ecologist (nature conservationist) view nature in cities differently. In addition, few studies on cities focus on nature and ecology. In this paper, we highlight the need to develop new designs and nature conservation approaches that promote biodiversity in cities. Science fiction (SF) and science have a history of inspiring each other and inspiring innovative solutions. For example, SF blockbusters have affected people’s engagement in climate change. Here, we evaluate how 44 of the most viewed American SF movies depict nature in cities, including diversity of species and how characters interact with nature. We reveal that these movies tend to ignore nature in their depictions of future cities. If nature is depicted in SF it is very similar to contemporary cities with monoculture lawns and ornamental gardens. Moreover, SF movies do not depict innovative ways of including nature in cityscapes, they illustrate unrealistic settings without basic ecological functions (e.g., pollinators), and their characters do not interact with nature when nature is depicted or only frame the scene as a façade. We suggest that urban designers, urban ecologists, and SF artists collaborate to imagine how to integrate nature and biodiversity into the depictions of future cities, a strategy that could help change norms about urban greenery.

    Lien : https://doi.org/10.1016/j.ufug.2022.127661