Cybergéo (2018), article n° 856, DOI: 10.4000/cybergeo.34986
Présentation (FED) : A partir de la littérature francophone et internationale relative aux définitions, concepts et méthodes de quantification et de cartographie de la naturalité, les auteurs en distinguent trois facettes : l’intégrité biophysique, la spontanéité et les continuités spatio-temporelles. Sur l’exemple du Marais poitevin, ils proposent une approche méthodologique pour produire des cartographies de ces trois facettes de la naturalité, en utilisant des indicateurs propres à chacune d’entre elles. Ces deux volets — conceptuel et méthodologique — servent à discuter l’intérêt de l’utilisation du concept de naturalité en matière de conservation de la nature.
Abstract (authors) : Dans le contexte actuel d’anthropisation croissante des milieux, l’identification et la cartographie des derniers espaces de nature sauvage (ou wilderness) deviennent un enjeu majeur dans le domaine de la conservation de la nature. Le concept de naturalité, adaptation francophone de wilderness, est de plus en plus communément utilisé dans la littérature pour désigner différentes qualités, parfois antagonistes, d’un espace. Encore polysémique, ce concept souffre d’un manque de définition et son utilisation pour établir des cartographies est encore marginale. A partir de la littérature francophone et internationale relative aux définitions, concepts et méthodes de quantification et de cartographie de la naturalité, nous proposons d’en distinguer trois facettes : l’intégrité biophysique, la spontanéité et les continuités spatio-temporelles. Sur l’exemple du Marais poitevin, nous proposons une approche méthodologique pour produire des cartographies de ces trois facettes de la naturalité, en utilisant des indicateurs propres à chacune d’entre elles. Ces deux volets — conceptuel et méthodologique — nous servent enfin à discuter l’intérêt de l’utilisation du concept de naturalité en matière de conservation de la nature.
Lien : https://journals.openedition.org/cybergeo/29140