Espace, Populations, Société (2019), http://journals.openedition.org/eps/9521 ; DOI : https://doi.org/10.4000/eps.9521
Abstract (authors) : À travers une analyse chronologique de la littérature anglo-saxonne, cet article permet d’approfondir le champ d’étude portant sur le logement étudiant au Royaume-Uni et les différents leviers à l’origine de son évolution. Conjointement aux réformes significatives entreprises dans le système de l’enseignement supérieur britannique, les trajectoires résidentielles sont ici analysées à la lumière des facteurs socio-économiques. Celles-ci se sont illustrées au milieu des années 1970 avec l'augmentation graduelle de l’offre de logement venant du parc locatif privé ainsi qu’au cours des années 1980 avec la suppression de prestations sociales, notamment les allocations logement, par les gouvernements de Thatcher. De nos jours, les mutations des préférences résidentielles des étudiants pour le secteur locatif privé ont, partiellement, causé le phénomène grandissant de studentification. Ainsi, de l’ambiance collégiale des résidences universitaires il y a plus d’un demi-siècle jusqu’au développement dans les centres-villes de logements étudiants luxueux en passant par la cohabitation résidentielle, occasionnellement difficile entre les populations étudiantes et locales, le profil du logement étudiant britannique a considérablement muté depuis l’après-guerre, une mutation imputable à des facteurs multiples mixant les effets politiques et les changements culturels générationnels.
Lien : https://doi.org/10.4000/eps.9521