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(), Volume 62 (11), pp. 1845-1863

Présentation (FED) : Les auteurs étudient les conditions dans lesquelles les agriculteurs ont un intérêt privé à préserver la qualité de leur sol par rapport aux intérêts sociaux de qualité des aliments et de limitation du réchauffement climatique. Ils utilisent un modèle d'investissement théorique simplifié de qualité des sols, dans lequel les agriculteurs maximisent leurs revenus sous une contrainte dynamique de qualité des sols, qui est donc un facteur de production endogène qui dépent de la production végétale. Ils montrent que l'équilibre dépend du lien entre la qualité du sol et les intrants productifs. Les résultats sont confrontés à une illustration statistique en France qui montre que les apport d’engrais azotés ne favorisent pas la teneur du sol en carbone organique. Les incitations à réduire les engrais azotés ne déclencheraient pas d'effet de rétroaction négatif.

Abstract (authors) : Soil resources play a role in food security and climate change mitigation. Through their practices, farmers impact the physical, biological and chemical quality of their soil. However, farmers face a trade-off between the short-term objectives of production and profitability and the long-term objective of soil resource conservation. In this article, we investigate the conditions under which farmers have a private interest in preserving their soil quality. We use a simplified theoretical soil quality investment model, where farmers maximize their revenues under a soil quality dynamic constraint. Here, soil quality is an endogenous production factor of the crop production function. We show that the existence of an equilibrium depends on the cooperation between soil quality and productive inputs. The results are confronted to a statistical illustration in France. In this case, nitrogen fertilizers are not cooperating with soil organic carbon. Incentives to reduce nitrogen fertilizers would not trigger a negative feedback effect.