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(), Vol. 56 (10), pp. 2021–2039

Présentation (FED) : Cet article teste si les différents modes d’occupation des logements observées en France peuvent s'expliquer par des caractéristiques sociodémographiques ou par des mécanismes du marché du logement affectant différemment les immigrés, y compris ceux de la deuxième génération. L'article s'appuie sur les données de TeO, une enquête auprès de 21761 personnes qui suréchantillonne les immigrés et leurs enfants. Les résultats indiquent que les immigrants sont beaucoup moins susceptibles d'être propriétaires, mais que l'écart dans l'accession à la propriété entre la deuxième génération et le reste de la population est petit et non statistiquement significatif. Cela suggère une intégration progressive dans le marché du logement au fil du temps et des générations. Les différences en termes de proportion de résidents de logements sociaux, de niveau de surpeuplement résidentiel et de caractéristiques du logement et du quartier diminuent également d'une génération à l'autre. Cependant, les enfants d'immigrants de certaines origines non européennes ne connaissent pas ce processus d’homogénéisation.

Abstract (authors) : Immigrants have been found to exhibit different housing tenure patterns from the rest of the population in a number of contexts. This article tests whether observed differences in tenure in France can be explained by differences in socio-demographic characteristics or whether unexplained differences might result from housing market mechanisms that affect immigrants differentially from the rest of the population, and extends this to the second generation. The article relies on data from TeO, a survey of 21,761 persons designed to oversample and identify immigrants and their children, providing information about the outcomes of children of immigrants that is otherwise lacking in French statistics. The results indicate that while immigrants are significantly less likely to be homeowners, even after controlling for compositional difference, the gap in homeownership between the second generation and the rest of the population is smaller and not statistically significant. This suggests a progressive integration in the housing market over time and over generations rather than overall stratified housing trajectories. Differences in terms of the share of social housing residents, the level of residential crowding, and housing and neighbourhood characteristics also decline across generations. However, children of immigrants from some non-European origins are experiencing higher levels of stratification than other groups, with continued significant differences in tenure.

Lien : https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/0042098018782656