Economie et Statistique (2018), n° 500-501-502, pp. 117–138, https://doi.org/10.24187/ecostat.2018.500t.1948
Présentation (FED) : Les auteurs montrent que, si le taux de propriétaires des ménages de 25 à 44 ans est stable sur la période 1973‑2013, les disparités selon le niveau de vie se sont considérablement accrues. Les changements de configurations familiales et les transferts familiaux (donations et héritages) ont contribué à ces évolutions.
Abstract (authors) : Parmi les jeunes ménages (25 à 44 ans), les inégalités d’accès à la propriété et de montant de patrimoine immobilier acquis se sont accrues entre les plus modestes et les plus aisés au cours des quarante dernières années. Selon les enquêtes Logement (Insee), 32 % des jeunes ménages modestes étaient propriétaires en 1973, et seulement 16 % en 2013. Au‑delà du rôle de facteurs macroéconomiques et institutionnels (prix de l’immobilier, taux d’intérêt, durée des prêts accordés, etc.), une décomposition des évolutions du taux de propriétaires à l’aide de la méthode « Oaxaca‑Blinder » permet de mettre en évidence le rôle de l’évolution des structures familiales (proportion croissante de familles monoparentales, baisse de la part des couples avec enfants parmi les plus modestes) et de la forte diminution de la petite propriété rurale. L’aide de la famille – dons, héritages et autres formes – joue aussi un rôle important dans les années 2000 : quatre propriétaires récents sur dix en ont bénéficié, deux sur dix recevant même une aide finan‑ cière directe pour l’achat. Ces aides ont augmenté de manière importante parmi les ménages aisés au cours des années 2000, contribuant à accroître l’écart avec la part de propriétaires parmi les plus modestes.
Lien : https://www.insee.fr/fr/statistiques/3622011?sommaire=3622116