Economie et Statistique (2018), ° 500-501-502, pp. 157–178, https://doi.org/10.24187/ecostat.2018.500t.1925
Présentation (FED) : Les auteurs présentent les résultats d’un modèle à 6 équations pour la consommation et les composantes des porte‑ feuilles des ménages qui suggère que les effets de richesse financière en France sont comparables à ceux des États‑Unis ou du Royaume‑Uni, mais que les effets de richesse immobilière sont beaucoup plus faibles : la consommation globale diminue avec la hausse des prix de l’immobilier, toutes choses égales par ailleurs.
Abstract (authors) : La consommation et le patrimoine des ménages réagissent à des facteurs com‑ muns (changements des conditions de crédit, des taux d’intérêt, des anticipations de revenus ou encore des facteurs démographiques), qui doivent être identifiés pour isoler en creux les effets de richesse. Selon un modèle à six équations de la consommation et des actifs nets des ménages, la propension marginale à consommer le patrimoine financier est similaire en France, aux États‑Unis ou au Royaume‑Uni, mais elle est plus faible et même négative pour le patri‑ moine immobilier. En effet, en France, une hausse des prix immobiliers conduit les ménages non propriétaires à économiser davantage, pour constituer un apport personnel ou en prévision de loyers plus élevés. Lors de la flambée des prix du logement entre 1996 et 2008, l’impact positif sur la consommation de l’augmentation du patrimoine immobilier et d’un accès plus facile au crédit a été neutralisé par l’impact négatif de l’augmentation des prix du logement et de l’endettement, ce qui a empêché l’amplification des rétroactions, via la consommation, telle qu’observée aux États‑Unis.
Lien : https://www.insee.fr/fr/statistiques/3622027?sommaire=3622116