Cybergéo (2018), article 879, 11 décembre 2018
Abstract (authors) : Si les choix résidentiels des ménages semblent aujourd’hui expliquer une partie de l’étalement urbain et des problèmes qu’il pose, les travaux qui confrontent les raisons de ces choix à la réalité de l’offre résidentielle restent rares. Pour mieux comprendre ces raisons, nous proposons de synthétiser l’offre résidentielle selon deux couples logement/environnement antagonistes : l’habitat individuel dans l’espace périurbain (T1) et l’habitat collectif en ville ou dans sa périphérie proche (T2). Nous les confrontons ensuite à une hypothèse alternative, associant les caractéristiques de l’habitat individuel à celles des centres urbains, selon une typologie urbanistique et architecturale innovante et relativement inédite (T3). Une enquête par photo-élicitation confronte alors 650 répondants à ces trois couples logement/environnement, et aux pratiques de mobilité quotidienne qui en découlent. L’enquête vise à identifier les déterminants du choix résidentiel (habitat individuel ou collectif, espaces centraux ou périurbains), à définir la dimension cognitive exprimée pour chacun de ces composants, à identifier des liens entre les caractéristiques socio-professionnelles des individus, leur logement et leurs pratiques de mobilité actuels, et à évaluer les alternatives en matière de typologies d’habitat et de localisation géographique. Les résultats confirment l’hypothèse selon laquelle la demande résidentielle se porte majoritairement vers un habitat individuel en ville ou dans sa périphérie proche (T3). Ils invitent à élargir l’analyse classique des espaces urbains, en intégrant explicitement la typo-morphologie bâtie et les mobilités comme un déterminant du choix résidentiel.
Lien : https://journals.openedition.org/cybergeo/29909