Résumé de l’auteur/e. A la fin du XVIIIe siècle, l’hôpital de Tonnerre coule des jours relativement prospères. Fondé par la reine de Sicile à la fin du XIIIe siècle, il jouit d’un héritage foncier et seigneurial conséquent qui lui permet de mener à bien sa vocation charitable, ainsi que le désirait la fondatrice. Mais la Révolution s’annonce et bouleverse en profondeur une institution au fonctionnement rodé depuis des siècles. Tous les aspects de la vie hospitalière sont affectés : administratif, foncier, religieux ou soignant. La suppression des droits seigneuriaux puis la confiscation de son domaine foncier précipitent l’établissement vers une faillite irrévocable. Alors qu’il est à la veille de fermer ses portes, à l’été de l’an III, ses terres lui sont enfin rendues et avec elles des perspectives d’avenir. Il lui faut une quinzaine d’années pour se redresser, aussi bien administrativement que financièrement parlant et au tournant des années 1810, l’hôpital peut s’enorgueillir d’avoir retrouvé la prospérité qui était la sienne avant la Révolution. Mais les jours qui se profilent annoncent de biens sombres nouvelles et l’institution se ressent de plus en plus des conséquences des guerres impériales, d’une part en accueillant en nombres des militaires français et étrangers, d’autre part en consacrant une part croissante de ses finances au soutien de l’effort de guerre, enfin en subissant un bombardement et l’occupation ennemie. Par deux fois en l’espace de 25 ans, l’hôpital de Tonnerre est frappé par deux crises inédites par leur pouvoir de destruction. Beaucoup d’institutions ne s’en relevèrent pas, et pourtant, à chaque fois, l’institution tonnerroise redresse la tête et continue à avancer forte de quelques certitudes : celles d’avoir une identité exceptionnelle et de bénéficier d’un patrimoine providentiel.
Mots-clés | Assistance, hôpital, charité, communauté religieuse, religion, empire |
Accès en ligne | https://bdr.u-
paris10.fr/theses/internet/2015PA100066/2015PA100066_2.pdf |
Articles/WP
liés à la thèse |
Catherine Maurel, Virginie Garcin, Henri Duday, Magalie Kielb et
Michel Pernot, Étude d’un des sarcophages en plomb d’Époque moderne de l’Hôtel-Dieu de Tonnerre (Yonne), Revue Archéologique de l’Est, Tome 60,| 2011, pp. 487-510 |
CV de
l’auteur/e |
http://fr.viadeo.com/fr/profile/magali.v. |
Université | Paris 10 |
Discipline | Histoire moderne et contemporaine |
Date soutenance | 19-06-2015 |
Directeur/trice de thèse | Jean-Michel Sallmann |