Les freins à l’implication des investisseurs privés et institutionnels dans le viager immobilier

par | 19 Déc 2014 | Bordeaux, Investissement foncier et immobilier, Thèses | 0 commentaires

Résumé de l’auteur/e. Il y a eu 723 000 transactions dans l’immobilier ancien en 2013. Les ventes en viager ont représenté entre 0,5% et 1% de ce montant. Le taux de propriétaires de plus de 60 ans dépasse les 70%. Les seniors possèdent 700 milliards d’euros dans l’immobilier. Deux acteurs composent le viager : un acheteur et un vendeur. Du côté de l’offre, les retraités sont de plus en plus nombreux à vendre en viager puisqu’ils ont besoin de liquidités : « house rich, cash poor ». Avec l’allongement de la durée de vie, les seniors doivent financer les frais de santé et le coût de la dépendance. Du côté de la demande, les particuliers comme les institutionnels sont à la recherche de diversifications patrimoniales. On trouve deux fois moins d’acheteurs que de vendeurs en viager. Les institutionnels ont investi dans l’immobilier commercial et les particuliers dans le résidentiel depuis les années 90. Qu’en est-il pour le viager ? Pourquoi ce mode d’acquisition n’a-t-il pas encore séduit les investisseurs ? Nous avons identifié deux freins majeurs : l’un financier, l’autre juridique. Nous avons simulé un portefeuille de 300 viagers réels en utilisant 3 tables de mortalité. La modélisation de notre base de données a permis de trouver un faible taux de rendement interne sur l’espérance de vie du vendeur. Nous avons trouvé des TRI allant de 1,80% à 5,13% selon la table de mortalité retenue. Pour obtenir un taux de rendement interne de 5% sur l’espérance de vie du vendeur, en prenant la moyenne des trois tables de mortalité, les investisseurs doivent faire baisser le montant de la rente viagère de 17,55%.Nous avons recommandé différentes mesures en direction des pouvoirs publics afin d’améliorer la liquidité du viager immobilier :

  • Déduire le paiement de la rente des autres revenus fonciers.
  • Déduire les intérêts d’emprunts ayant servi à financer le bouquet des autres revenus fonciers.
  • Reculer la durée de la clause résolutoire d’un à trois mois.
  • Ramener à 15 ans l’exonération des plus-values immobilières.
Mots-clés Viager, immobilier, investisseur, retraite, dépendance, épargne
Université Bordeaux
Discipline Sciences économiques
Date soutenance 12-12-2014
Directeur/trice de thèse Eric Pichet

Dans la même catégorie :

La valorisation des biens publics

Résumé (auteur/e). La présente recherche vise à cerner et définir le concept de valorisation appliqué aux biens publics en s’appuyant sur son double fondement, le droit de propriété et le bon usage des deniers publics. Ce concept repose sur deux composantes,...

Terres nourricières ? : la gestion de l’accès au foncier agricole en France face aux demandes de relocalisation alimentaire : enquêtes dans l’Amiénois, le Lyonnais et le sud-est de l’Aveyron

Résumé (auteur/e).    Cette thèse se demande en quoi les demandes de relocalisation alimentaire contribuent à transformer la gestion de l’accès au foncier agricole. Plus largement, il s’agit de comprendre comment le partage des terres entre les personnes souhaitant y...

Durabilité forte et aménagement du territoire : Analyse empirique de la compensation écologique centrée sur la nature ordinaire et intégrant les agriculteurs

Résumé (auteur/e). La communauté scientifique s’accorde sur la responsabilité de l’homme dans les menaces actuelles pesant sur la biodiversité. La forte érosion de la biodiversité mondiale pointe les limites biophysiques de renouvellement du capital naturel (espèces,...

La place de la concertation dans la mise en oeuvre de projets urbains durables à travers l’exemple de l’agglomération parisienne : territoires, acteurs, représentations

Résumé (auteur/e). Depuis Rio 1992, la concertation est devenue une pratique politique et sociale incontournable. Elle répond à une demande des citoyens de participer au débat public, à la prise de décision, à la gestion locale et à la fabrique de la ville. La...