Cette thèse s’inscrit dans le cadre des interrogations sur les mutations et les recompositions des villes africaines, confrontées à l’urbanisation de leurs périphéries au moment de la mise en œuvre des politiques de décentralisation. Symbole des conflits d’appropriation foncière et des recompositions territoriales qui secouent les communes mitoyennes de Bamako, la commune de Kalabancoro a été notre terrain de recherche sur la base de caractéristiques spécifiques : pressions démographique et foncière, fragmentation du territoire de la commune et les problèmes de gestion qui en découlent, présence d’une cohorte d’acteurs, conditions fiscales moins contraignantes qui favorisent l’installation de nouveaux commerces. Par ailleurs, les investissements privés et publics y sont importants. En partenariat avec des promoteurs privés, l’État entend résorber ses besoins fonciers sur le territoire de Kalabancoro à travers la construction de logements sociaux et d’autres édifices publics. Ces projets obéissent à des orientations politiques dont l’exécution est rendue difficile par la multiplicité des intérêts en jeu. Outre ces difficultés, les services de l’État doivent arbitrer des conflits entre les acteurs impliqués dans la gestion du territoire et de ses fragments. En somme, il s’agit dans ce travail de questionner les modalités de formation des périmètres communaux, en mettant en débat la décentralisation, ses contours et ses effets sur l’urbanisation de la périphérie bamakoise ; mais aussi d’identifier les acteurs situés à différentes échelles territoriales, analyser leurs rôles dans la transformation du territoire à travers leurs relations et interrelations.
Université |
Paris 8 |
Discipline |
Géographie humaine et régionale |
Date soutenance |
09-03-2017 |
Directeur de thèse |
Alphonse Yapi-Diahou |