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Date de soutenance: 29/06/2015
École doctorale : Ecole doctorale SDOSE (Paris)
Laboratoire : Laboratoire d’Economie de Dauphine (Paris)

Résumé : Accroître la productivité agricole et favoriser le développement agricole sont nécessaires pour atteindre l’autosuffisance alimentaire et réduire la pauvreté dans les pays d’Afrique subsaharienne. La littérature a identifié plusieurs obstacles au développement agricole, notamment des contraintes environnementales et institutionnelles, ainsi que des contraintes d’accès aux ressources agricoles et non-agricoles. Une question demeure cependant, celle des politiques à mener pour promouvoir le développement agricole dans cette région du monde. Cette thèse aborde trois questions importantes relatives au développement agricole en Afrique subsaharienne, et au Burkina Faso en particulier. Elle étudie l’impact des institutions et des politiques sur les contraintes rencontrées par les agriculteurs et les ménages, ainsi que les outils capables de favoriser l’émergence d’institutions qui participeront au développement agricole. Le premier chapitre de cette thèse étudie le rôle des normes et des institutions dans la formation des organisations paysannes, et la participation des femmes dans ces organisations. Je montre que les femmes sont moins susceptibles de participer aux organisations d’agriculteurs. Le niveau relativement faible de la participation des femmes dans les organisations d’agriculteurs s’expliquerait par leur manque d’accès aux ressources, y compris aux informations, ainsi qu’au manque d’incitations reçues par les femmes. Le deuxième chapitre étudie les conditions d’émergence des marchés fonciers agricoles dans la région des Hauts-Bassins dans la zone cotonnière du Burkina Faso. Je mets en évidence le rôle joué par les marchés fonciers dans l’égalisation des dotations foncières dans la région Les marchés fonciers permettent aux migrants d’avoir accès à la terre dans cette région du Burkina Faso. Enfin, le troisième chapitre de cette thèse cherche à comprendre la faible utilisation d’engrais chimiques par les agriculteurs. La faible utilisation d’engrais chimiques s’expliquerait par des facteurs autres que la rentabilité, notamment le manque d’accès des agriculteurs aux engrais et au crédit. S’appuyant sur la littérature théorique en économie et dans les autres sciences sociales, ainsi que sur plusieurs bases de données, cette thèse contribue à la compréhension des contraintes et opportunités pour le développement agricole en Afrique subsaharienne.