Dans le cas de l’Espagne (celui de la France n’a pas de rai- sons d’être différent), les auteurs montrent que les voies d’accès rapides aux centres villes (auto- routes, deux fois deux voies) sont un facteur de périurbanisation : entre 1960 et 2011, pour chaque nou- velle voie, la population des villes centres diminue de 8 %, celle des communes périurbaines augmente de 18 % lorsqu’elles sont proches de la métropole et de 31 % pour les plus éloignées. La méthode pour que ces résultats statistiques soient rigoureux repose sur une analyse amusante : le réseau autoroutier espagnol actuel épouse bien celui des voies romaines (qui avaient un objectif essentiellement militaire : toutes les routes mènent à Rome) et des routes des Bourbons du XVIIIe siècle (qui reliaient les grandes villes).
Le rôle des autoroutes sur l’urbanisation en Espagne [Miquel-Ángel Garcia- López, Adelheid Holl, Elisabet Viladecans-Marsal]
“Suburbanization and highways in Spain when the Romans and the Bourbons still shape its cities”, Journal of Urban Economics 85, 2015, p52–67.